Left Behind : Un chapitre méconnu de la persécution de la population juive d’Anvers
Entre le 13 juin et le 12 septembre 1942, plus de 2 250 hommes juifs ont été déportés de la Belgique vers le nord de la France comme travailleurs forcés pour l’Organisation Todt (OT), groupe allemand en charge de grands projets de construction tels que le Mur de l’Atlantique, la ligne de défense nazie le long des côtes européennes. Au moins 1 625 des hommes juifs emmenés de Belgique venaient d’Anvers. Le projet Left Behind met en lumière leur histoire, ainsi que celle des familles qu’ils ont laissées derrière eux à Anvers. Lire plus.
3 cartes interactives (en anglais) vous invitent à explorer leur histoire à travers des témoignages, des images, des documents et des films.
- La première carte présente différents lieux généraux qui jouent un rôle dans cette histoire. Ceux-ci sont principalement situés en Belgique et dans le nord de la France. Auschwitz-Birkenau, destination de la majorité des trains de déportation emmenant les travailleurs et leurs familles vers la mort, y figure également.
- Une deuxième carte illustre le sort des familles restées à Anvers. Basée sur un échantillon de recherche de 628 des 1 625 travailleurs juifs anversois de l’Organisation Todt, elle donne à voir l’impact de la persécution raciale sur 1 501 parents vivant sous le même toit.
- Une troisième série de cartes vous invite à découvrir le parcours de cinq familles de travailleurs juifs anversois de l’Organisation Todt. Chaque histoire est différente, mais toutes illustrent l’impact terrible du travail forcé sur ces familles.
Carte 1
Les hommes juifs d’Anvers ont été déportés dans au moins 14 camps de travail différents de l’Organisation Todt dans le nord de la France, une région qui, pendant la guerre, était placée sous le commandement du Militärbefehlshaber Belgien und Nordfrankreich.
Cette carte comprend des points d’intérêt généraux liés à l’histoire de ces hommes et de leur famille. Chaque emplacement fournit des informations générales sur ce qui s’y est passé. La plupart des points d’intérêt sont situés en Belgique et dans le nord de la France. La destination de la majorité des trains de déportation qui ont conduit les hommes et leurs familles à la mort, Auschwitz-Birkenau, est également indiquée.
Si la plupart de ces lieux racontent une histoire de déportation et de mort, la carte offre également de petites étincelles d’espoir et de survie, comme par exemple le foyer pour enfants de Wezembeek-Oppem ou le « train fantôme » de Dixmude.
Carte 2
À ce jour, le projet Left Behind a identifié 1 625 hommes juifs d’Anvers envoyés dans les camps de travail forcé de l’Organisation Todt dans le nord de la France au cours de l’été 1942.
Cette carte présente 1 501 membres de la famille de 628 des 1 625 hommes identifiés, soit un échantillon de recherche important et représentatif de l’ensemble du groupe de travailleurs. La liste complète des 1 625 travailleurs juifs de l’Organisation Todt identifiés à Anvers peut être consultée ici.
La carte se déplace dans le temps depuis le 13 juin 1942 – date du départ du premier convoi de travailleurs anversois vers le nord de la France –, en passant par les cinq grands raids effectués dans la ville (15-16 et 28-29 août, 11-12 et 22-24 septembre 1942, et 3-4 septembre 1943), jusqu’à la libération d’Anvers le 4 septembre 1944.
Carte 3
Choisissez l’une des histoires reprises sur cette carte pour en savoir plus sur le sort des familles des travailleurs juifs anversois de l’Organisation Todt.
Chaque histoire est différente, mais toutes illustrent l’impact terrible du travail forcé sur ces familles. Entre le 13 juin et le 12 septembre 1942, l’Organisation Todt déporte plus de 1 625 juifs anversois vers le nord de la France. Ces hommes – maris, pères, frères et fils – sont mis au travail sur des chantiers de construction près de la côte atlantique ou dans les Ardennes françaises, où ils sont contraints de construire bunkers, routes et autres installations destinées au Mur de l’Atlantique. Restées à Anvers, leurs familles, tout comme les hommes de l’OT eux-mêmes, sont durement touchées par la persécution et la déportation.
Cette vidéo met en scène le destin de la famille Peretz.